Les projets financés par des green bonds ou par des banques de développement ont fait l’objet d’un reporting sur les questions sociales et environnementales auprès des financeurs.
Plus précisément, les actions suivantes ont été mises en œuvre.
En juin 2019, le président du Groupe EDF a été l’un des cosignataires du « Guide des droits humains à destination des PDG » publié par le WBCSD (World Business Council For Sustainable Development).
Dans la conduite des projets internationaux, l’engagement des parties prenantes et la recherche du consentement ont été systématiques. Le recours éventuel à de la main d’œuvre migrante sur les chantiers et à des forces de sécurité sur les sites ont fait l’objet d’une attention renforcée. Par exemple, tous les projets hydrauliques ont fait l’objet d’un plan d’engagement des parties prenantes et de mécanismes locaux de gestion des plaintes. Ces plans permettent à toutes les personnes concernées d’exprimer librement leurs doléances ou craintes, et de participer à la prise de décision.
En matière de formation, le e-learning « les droits de l’Homme dans l’entreprise » développé avec l’association Entreprises pour les droits de l’Homme (EDH), a été actualisé pour intégrer le devoir de vigilance et est accessible à l’ensemble des salariés. Un second e-learning ciblant le risque « droits de l’Homme » dans la supply chain, plus spécifiquement dédié aux acheteurs, a été mis à disposition fin 2019.
Les risques environnementaux ont été identifiés et intégrés dans le système de management de l’environnement du Groupe (SME) et dans le dispositif de contrôle interne (cf.chapitre 3.1.2.4.4) En matière de biodiversité, une étude finalisée en 2018 avec l’aide du WCMC (World conservation monitoring center) priorise les sites les plus sensibles (généralement associés à une aire protégée de haut profil). En 2019, une analyse complète des risques climatiques a été réalisée. Parmi les grands électriciens européens, EDF est aujourd’hui l’un de ceux publiant un bilan GES annuel le plus détaillé sur l’ensemble de sa chaîne de valeur (cf. section 3.2.1.1.5). Au titre de 2019, le Groupe figure pour la troisième fois sur la liste A du CDP Climate Change, qui regroupe les entreprises les plus performantes en matière de transparence et d’objectifs sur leur approche carbone et leur engagement dans la lutte contre le changement climatique.
Chaque entité du Groupe a porté des plans d’actions visant à améliorer en permanence la sécurité et la santé au travail. A la demande du Comex, un temps d’arrêt a été organisé le 3 octobre 2019 au niveau de toutes les équipes de travail, impliquant salariés et prestataires, afin de débattre notamment des accidents mortels auxquels le Groupe a été confronté en 2019, après une réduction les années précédentes, et afin de définir localement des actions pour améliorer le niveau de prévention. Les salariés du Groupe ont été encouragés à se former par un nouveau e-learning construit par la Safety Academy (14 295 salariés d’EDF ont suivi un module de cette formation). Un focus important a été consacré à la situation des salariés des prestataires. Dans ce cadre, une convention de partenariat a été signée avec l’association MASE en mai 2019 et une action a été menée à l’occasion du salon Preventica pour encourager les entreprises prestataires à mettre en place un système de management Santé-Sécurité.
En 2019, la Direction des Achats Groupe a renforcé la performance de son analyse des risques, conformément à la loi sur le devoir de vigilance. La nouvelle méthodologie prend en compte tous les volets de la RSE (environnement, relations et conditions de travail, droits humains, éthique et conformité), et permet de déterminer le niveau de risque résiduel et définir la priorité des contrôles et actions à mener auprès des fournisseurs selon leur segment d’achat (cf. section 3.3.3.2.2).
Des audits réguliers d’évaluation et de suivis sont effectués. Par exemple EDF Hydroa audité 62 de ses fournisseurs : l’un d’entre eux a obtenu une notation insuffisante sur la maîtrise des risques RSE chez un sous-traitant en Chine, conduisant à lui demander d’établir un plan d’action et à porter une vigilance renforcée sur les commandes qui lui sont passées. Luminus a constaté un écart important chez un sous-traitant d’un de ses principaux fournisseurs : après plusieurs alertes, l’entité a suspendu son contrat, jusqu’à la mise en conformité de l’entreprise concernée. Par ailleurs, la Direction des Achats a diligenté 35 audits in situ en Europe, dont 77 % en France. 10 % ont obtenu un résultat « Insuffisant », donnant lieu à des plans d’actions avec les fournisseurs.
(1) Sont concernés les nouveaux projets de plus de 50 millions d’euros, ayant un impact significatif sur les territoires et l’environnement.