En 2018, dans la continuité des actions initiées depuis 2015, le Groupe centre son engagement sur les 10 règles vitales, sélectionnées à partir d’une analyse des accidents mortels qui ont frappé le groupe EDF sur les 30 dernières années, que chacun doit observer dans la réalisation de son travail pour éviter les accidents graves, se protéger et protéger son entourage. Pour continuer à développer la culture sécurité et la conscience du risque, d’autres initiatives telles que la collecte des Événements à Haut Potentiel – HPE – dont plus de la moitié sont des presqu’accidents ou situations dangereuses, se développe ainsi qu’un partage au niveau du Groupe du Retour d’Expérience des éléments issus de l’analyse de ces événements, en particulier ceux liés aux 10 règles vitales du Groupe.
Après une année d’amélioration en 2018, le Groupe a été confronté en 2019 à une augmentation des accidents mortels, en particuliers lors de réalisation d’opérations de chargement et de déchargement, mais aussi de travaux en hauteur ou de travaux électriques. Dans ce cadre le Comex a décidé de demander à toutes les entités d’organiser un temps d’arrêt le 3 octobre 2019 pour débattre de cette situation dans toutes les équipes et que soient définies localement des actions pour améliorer le niveau de prévention. Portée par les dirigeants du Groupe, cette initiative a aussi associé de très nombreuses entreprises prestataires.
Le développement du niveau de culture sécurité est un axe essentiel pour progresser dans le domaine de la prévention. Les salariés sont encouragés à se former à partir d’un e-learning construit par la Safety Academy. Ainsi en 2019, 15 816 salariés d’EDF ont suivi un module de formation sur ce sujet. Cette action complète la mobilisation engagée en 2018 sur le sujet de Vigilance Partagée, thème de formation suivi par 26 476 salariés en 2018 et 2019.
En 2019, un focus important a été consacré à la situation des salariés prestataires. Dans ce cadre, une convention de partenariat a été signée avec l’association MASE en mai 2019, à l’occasion du salon PREVENTICA, pour encourager les entreprises prestataires à mettre en place un système de management santé sécurité, reconnu, simple et opérationnel.
LTIR global (salariés et prestataires)
Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ». Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n° 17 « Santé et sécurité des salariés et des parties prenantes ».
Afin de disposer de données comparables entre les entités du Groupe et de mesurer l’accidentologie directement liées à la réalisation des activités, EDF utilise un nouvel indicateur « LTIR » correspondant au calcul du taux de fréquence selon les standards anglo-saxons. Cet indicateur, suivi depuis 2017, est communiqué à compter de l’exercice 2019. Les objectifs 2020 portés par la nouvelle politique santé sécurité sont désormais exprimés à partir de ce nouvel indicateur (LTIR EDF inférieur à 1,4 et LTIR global : EDF + prestataires inférieur à 1,8).
2019 | 2018 | 2017 | |
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Nombre de jours d’absence par salarié et par an | Nombre de jours d’absence par salarié et par an 2019 9,1 | Nombre de jours d’absence par salarié et par an 2018 9,1 | Nombre de jours d’absence par salarié et par an 2017 9,2 |
Parmi les axes de travail les plus importants, la prévention des troubles anxio-dépressifs, du stress et des troubles musculo-squelettiques (TMS), qui constituent les trois causes principales d’absentéisme, font régulièrement l’objet d’initiatives pour développer la prévention. L’analyse de l’enquête annuelle My EDF Group à laquelle répondent plus de 75 % des salariés du Groupe (voir section 3.3.3.1.8 « Le regard des salariés : l'enquête d'engagement My EDF Group ») est exploitée pour évaluer les risques psycho sociaux selon les facteurs déterminants du rapport GOLLAC et identifier les facteurs de fragilité mais aussi de protection des collectifs de travail et ainsi de mettre en œuvre des actions de prévention adaptées.
Le développement des projets de responsabilisation des équipes permet d’escompter une baisse de l’absentéisme des salariés des équipes engagées (+ de 500 équipes engagées fin 2019), grâce à l’impact positif, sur les questions de santé, de l’amélioration de la qualité de vie dans les collectifs mais aussi l’engagement et le sens du travail.
En 2019 un focus important a été porté sur l’importance de la visite de pré-reprise avec le médecin du travail et l’organisation de l’entretien de retour avec le manager pour réussir le retour au travail. Les salariés d’EDF ont été invités, au travers de l’accord d’intéressement, à suivre un e-learning pour mieux connaître le sens des outils mis en œuvre dans l’entreprise 17 886 salariés ont suivi ce module en 2019.
Le groupe EDF emploie du personnel spécialisé en santé au travail. Le Groupe emploie également des médecins experts en toxicologie, en ergonomie, en épidémiologie, en secourisme, en radioprotection. Outre le suivi médical des salariés, ces personnels de santé sont impliqués dans la mise en place des programmes de prévention primaire et sont parties prenantes de toutes les instances de dialogue social, dans le domaine de la santé au travail, permettant de réduire l’absentéisme et les maladies professionnelles. Fort de l’appui apporté par ses équipes médicales et les responsables sécurité de ses entités, le groupe EDF s’engage aussi sur les sujets de santé publique tels que la prévention des addictions et la prévention du risque cardiovasculaire.
L’actualité 2019 a été marquée, en France, par une profonde rénovation du dialogue social ayant conduit à mettre en place les Comités Sociaux Économiques, nouvelles Instances Représentatives au sein desquelles se traiteront désormais les questions de santé sécurité (voir section 3.3.3.1.7 « Les Instances de Représentation du Personnel »).
En complément de ces nouvelles instances dont la mise en place a fait l’objet d’accords dans les différentes sociétés du Groupe, en France, au niveau du Groupe, le dialogue social en matière de santé au travail intervient à deux niveaux : à l’échelle européenne avec la présentation des actions engagées au cours de l’année au groupe de travail santé-sécurité du Comité d’entreprise européen ; au niveau du Groupe en France, avec la présentation des sujets et chiffres clés de l’année au Comité de Groupe France. Un point d’avancement des orientations stratégiques santé sécurité est régulièrement effectué dans ces instances.