3. Performance extra-financière

En 2019, la production totale de déchets conventionnels s’élève principalement à 613 259 t en France, 19 706 t au Royaume-Uni, 31 265 t en Italie, 1 319 t en Belgique. Les déchets éliminés en centre d’enfouissement sont ceux qui n’ont pas de filières de valorisation : boues de traitement des fumées (désulfuration) ou des effluents contenant des substances dangereuses (les arrêtés préfectoraux d’autorisation imposent l’enfouissement), calorifuges et isolants minéraux (filière non disponible), déchets en mélange assimilables à des ordures ménagères. Les évolutions d’une année sur l’autre sont influencées par les investissements et les programmes de déconstruction. En 2019, une opération de curage (périodicité de 10 à 15 ans) de la retenue de Serre-Ponçon en France a généré près de 280 000 t de sédiments considérés comme des déchets mais intégralement valorisés auprès de carriers locaux. Par ailleurs ; les productions des autres entités sont relativement stables en lien avec la suite des grands projets d’EDF (« Grand carénage » du parc nucléaire, déconstruction centrales thermiques en France et dans les îles).

3.3.3 EDF, entreprise responsable à l’égard de ses salariés et de ses prestataires

3.3.3.1 EDF, entreprise responsable à l’égard de ses salariés (ORE n° 2)

Bonne santé et bien-étre

Éducation de Qualité

Égalité entre les sexes

Travail décent et croissance économique

Inégalités réduites

Au-delà des enjeux environnementaux pris en compte dans la Stratégie du Groupe, EDF demeure un employeur socialement responsable et engagé, référent en termes de professionnalisme et d’implication de ses salariés.

Ainsi en 2019, le groupe EDF a poursuivi son plan de transformation et d’amélioration de l’organisation du travail au travers des objectifs suivants : développer la responsabilisation, simplifier les modes de fonctionnement et favoriser l’innovation et le recours au numérique avec une priorité accordée à la santé et à la sécurité des salariés. De nombreuses initiatives et démarches sont développées au sein du Groupe et contribuent à faire évoluer l’organisation, les conditions de travail et la qualité de vie au travail et le bien-être des salariés. Le 12 novembre 2019, un accord « mobilité durable » a été signé au niveau du Groupe en France pour développer des organisations du travail plus respectueuses de l’environnement et de la santé et du bien-être des salariés, avec l’ambition d’être un « employeur bas-carbone » (voir section 3.3.3.1.1 « Employabilité des salariés et renforcement de l'ascenseur social interne »).

Le Groupe promeut également le développement d’organisations plus responsabilisantes. Avec le projet « osons la confiance » il soutient les démarches ou initiatives des entités fondées sur la confiance et la responsabilisation au sein des équipes afin d’améliorer dans le même temps la performance opérationnelle et la qualité de vie au travail.

Par ailleurs, l’ensemble des salariés et sous-traitants du Groupe Monde sont couverts par les dispositions de l’accord Cadre Mondial sur la Responsabilité Sociale d’Entreprise, signé en 2018, qui définit de grands principes sur plusieurs champs : le respect et l’intégrité, le développement des femmes et des hommes, le dialogue et la concertation, le soutien aux populations et l’impact des politiques de l’Entreprise sur les territoires. Les filiales du Groupe le portent notamment en l’intégrant dans leurs plans d’actions stratégiques dans une logique de progrès. Des projets locaux démontrent une volonté de valoriser l’accord comme vecteur de dialogue social, d’évolution de politiques (accessibilité numérique), d’innovation (projet d’économie circulaire). Le pilotage de l’accord se fait dans une démarche collaborative, tout comme cela avait été réalisé à l’occasion de la négociation monde, avec l’ensemble des organisations syndicales. Un guide de déploiement pour les managers a été co-rédigé avec les organisations syndicales du Comité de Dialogue Social de l’accord mondial, Comité de suivi de l’accord. Le plan de vigilance est construit en relation avec le Comité de suivi de l’accord composé de représentants des salariés et va donner lieu à une formation des organisations syndicales et des DRH du Groupe. La gouvernance de cet Accord a été récompensée, le 25 novembre 2019 lors de la 7e nuit de la RSE, par une médaille de Bronze dans la catégorie « meilleure démarche collaborative à fort impact sociétal et/ou au service des parties prenantes et de la performance de l’entreprise ».

En 2020, les objectifs de mise en œuvre de l’accord RSE seront traduits au sein de l’ensemble des filiales et Directions concernées, dans le cadre de plans d’actions RSE (valorisation des actions déjà menées et objectifs de progression à venir, intégration à la stratégie…) et centralisés par la Direction du Dialogue Social.

Les membres du Comité de suivi de l’accord construiront une feuille de route définissant des indicateurs de progression par articles.

3.3.3.1.1 Employabilité des salariés et renforcement de l’ascenseur social interne
Les effectifs du Groupe : stabilité dans un contexte en transition

Les effectifs consolidés du groupe EDF s’élèvent à 164 727 salariés au 31 décembre 2019, dont 5 sociétés avec un effectif de plus de 10 000 salariés : EDF (63 962), Enedis (38 754), Framatome (14 630), Dalkia (16 563), EDF Energy (13 190). Cet effectif global diminue très légèrement par rapport à fin 2018 (- 0,6 %) dans un contexte de transition énergétique, d’évolutions technologiques et de pression concurrentielle accrue en France et au Royaume-Uni.

80 % de l’effectif est français, 96 % de l’effectif est situé en Europe (dont France), et 4 % hors d’Europe.

Effectifs du Groupe en France

Au périmètre France, les sociétés du Groupe totalisent 131 099 salariés au 31 décembre 2019, effectif stable sur les deux dernières années hors effet de la modification des règles de comptabilisation géographique des effectifs des sociétés du Groupe(1). Cette stabilité relative de l’effectif traduit une évolution contrastée des sociétés du Groupe EDF en France. Les sociétés de services et de prestation dans le nucléaire sont en forte croissance pour accompagner le développement de leur activité (notamment + 8,3 % pour Citelum, + 2.8 % pour Dalkia, + 2,9 % pour Framatome, + 20 % pour Cyclife en France, déconstruction).

EDF poursuit sa transformation et adapte son modèle d’activité (nouveau nucléaire, développement du renouvelable, développement de nouvelles offres commerciales (notamment) digitales, mobilité électrique, optimisation des fonctions support, digitalisation des processus tertiaires internes, développement ciblé à l’international…). Ces adaptations conduisent à une diminution progressive des effectifs (- 2,1 % depuis fin 2018). Il a par ailleurs été proposé en 2019 un plan de départ anticipé volontaire aux salariés des Directions en décroissance d’activité : près de 900 salariés y ont adhéré et quitteront l’entreprise EDF dans les 3 ans à venir. Un travail de prospective a été réalisé à l’échelle du Groupe avec l’ensemble des filiales afin d’envisager la transformation du corps social et de certains métiers clé pour les entreprises pour adapter les effectifs et compétences à court, moyen et long terme, et développer les parcours professionnels intra-Groupe.

Effectifs du Groupe à l’international(2) : 85 % de l’effectif international est européen

20 % de l’effectif est situé en dehors de France. Il est stable et repose essentiellement sur le développement de Dalkia, Citelum et Cyclife, ainsi que la présence d’EDF Energy, EDF Renouvelable, Framatome et Edison en Europe. Le reste des effectifs se situe essentiellement en Amérique (5 883), en Asie (741) et dans une moindre mesure en Afrique (177). Le tableau ci-dessous indique la répartition des effectifs des filiales et participations internationales retenues dans le périmètre de consolidation du Groupe EDF ainsi que l’évolution de leur effectif depuis fin 2018.

(1) À compter du document de référence 2018, une évolution du système d’information EDIFIS permet de comptabiliser les effectifs au pays auquel ils sont dûment rattachés géographiquement, et non au pays dans lequel se situe le siège social de la Société. Les chiffres et % d’évolution annoncés dans la suite du chapitre, prennent en compte cette nouvelle règle de comptabilisation géographique des effectifs.
(2) Filiales consolidées.