3. Performance extra-financière

Dans les activités commerciales, toutes les actions en faveur de la maîtrise de l’énergie participent à la préservation des ressources. Lors des grands chantiers liés aux investissements réseaux (ÉS, Enedis), hydrauliques, nucléaires et thermiques, l’utilisation de matériaux recyclés est encouragée (granulats, terres, bétons, etc.) et les matériaux déposés sont valorisés (voir section 3.3.2.2.6 « Déchets conventionnels et économie circulaire »). La R&D développe des programmes visant à réduire l’utilisation des matières premières à l’image de la création de Zinium, filiale du Groupe dédiée au développement de batteries zinc– air. Cette technologie utilise des matériaux faciles d’accès et non polluants.

Concernant les usages tertiaires, un vaste programme de limitation des déplacements a été mis en place dans de nombreuses entités du Groupe (EDF, Edison, Citelum, NTPC, etc.) avec recours massif aux vidéo-conférences et au télétravail. Pour EDF, la durée d’utilisation de l’outil LYNC est passée de 82 millions de minutes à environ 130 millions en 2019.

La question de la rareté potentielle de certaines ressources fait l’objet d’une veille en relation avec les métiers concernés qui mettent en œuvre les mesures adaptées à chaque situation. La veille sur ces sujets, présentée au Comité exécutif, alimente les études prospectives relatives aux activités futures du Groupe.

Consommations internes

EDF SA a pour ambition de réduire la consommation d’électricité sur tous ses sites tertiaires de 2 % par an entre 2018 et 2021 en passant d’une consommation de 152,5 kWh/m2 en 2018 à 146 kWh/m2 en 2021 soit une économie estimée à 58 GWh sur la période. Différentes mesures sont mises en place pour atteindre cet objectif ambitieux : la densification de l’occupation, des travaux de rénovation lourds, l’amélioration de la conduite des bâtiments (éclairage LED, horloge…), le renouvellement du parc par la libération de vieux sites et la prise à bail de sites performants. Partir du ratio au m2 a permis de prendre en compte l’impact du renouvellement du parc dans le calcul des économies réalisées et, par extrapolation, les économies générées par les surfaces libérées. En 2019, le réalisé est en phase avec l’objectif avec une consommation de 149,1 kWh/m2 (soit - 2,2 %).

Des actions de sensibilisation (vidéos, animation du réseau social interne) à l’économie de ressources (énergie, eau, plastique avec la distribution de gourdes aux salariés pour éviter l’usage de bouteilles en plastique à usage unique) sont régulièrement conduites dans l’ensemble du Groupe.

Papier

Depuis 2012, EDF a mis en place une politique de réduction de consommation de papier avec deux catégories d’actions :

Le développement de la facturation électronique pour les clients particuliers en remplacement de la facture papier : ce développement est favorisé par l’adoption en mai 2019 de la loi Pacte qui permet aux fournisseurs d’énergie de proposer la facture électronique par défaut aux clients (sous réserve d’opt out).

La mise en place d’un objectif de réduction d’achat de papier de bureau : en quatre ans, le volume annuel des impressions d’EDF a été divisé par deux, passant de 400 millions de pages en 2015 à 200 millions en 2019.

L’accord d’intéressement sur la période 2017-2019 contient un critère développement durable et numérique assis sur le critère, qui pèse 10 % du total, de baisse de 15 % en pourcentage annuel du nombre des impressions réalisées sur toutes les imprimantes connectées. Pour inciter le personnel à réduire les impressions papier, plusieurs mesures ont été mises en place : diminution du parc d’imprimantes, suppression des imprimantes individuelles, impression recto verso de base, généralisation des impressions sécurisées avec mot de passe et enfin, sur certains sites, des campagnes chiffrées et ciblées sont réalisées. L’objectif a été dépassé en 2017 (- 19 %), atteint en 2018 (- 15,4 %) et à nouveau dépassé en 2019 (- 18 %). Par ailleurs, 100 % du papier utilisé est FSC (recyclable et neutre en CO2) et dispose du label « fleur européenne ».

3.3.2.2.5 Déchets radioactifs

Industrie, innovation et infrastructure

Consommation et production responsables

Vie terrestre

La France dispose d’un cadre législatif et réglementaire exigeant qui structure la gestion industrielle des déchets et matières radioactifs, prévoit les compléments et améliorations nécessaires, et sécurise le financement de l’ensemble. Le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR) en est une composante essentielle. Piloté par la DGEC et l’ASN et actualisé tous les 3 ans, le PNGMDR définit les orientations de la gestion des matières et déchets radioactifs en France, identifie les études, actions et développement de filières ou d’installations nécessaires. Les parties prenantes (dont les associations) sont impliquées dans ces travaux.

Pour la première fois, le PNGMDR 19-21 (5e édition) a fait l’objet d’un débat public qui s’est tenu en 2019.(1)

EDF, acteur de la gestion de ses déchets, a mis en place un dispositif industriel de gestion de ses déchets d’exploitation et de démantèlement, qui permet d’ores et déjà une gestion sûre de tous les déchets issus de la production d’électricité d’origine nucléaire, dans le respect de l’environnement et de la santé des populations et des personnels concernés. EDF continue à travailler à renforcer ce dispositif de manière à optimiser cette gestion. En particulier, EDF s’attache à réduire « à la source » les quantités et la nocivité des déchets produits via des dispositions de conception, l’optimisation et l’adaptation du zonage déchets, la définition et l’optimisation des opérations d’assainissement des sols et structures dans les principes des guides ASN et le développement et la promotion de bonnes pratiques d’exploitation en tirant parti de l’effet parc des tranches REP. En complément, les installations de fusion et d’incinération de Centraco permettent de réduire encore les volumes de déchets stockés.

Concernant les matériaux métalliques dont l’activité est très en dessous des seuils d’innocuité, EDF soutient l’homogénéisation de la réglementation française avec le cadre réglementaire Europén (seuils de « libération ») pour permettre, après traitement et contrôle dans une installation dédiée, le recyclage dans le domaine conventionnel d’une part importante des matériaux métalliques issus de la déconstruction. En effet, actuellement, en France, tout déchet issu d’une « zone à production potentielle de déchets nucléaires », quelle que soit son activité, est considéré comme déchet radioactif et ne peut être recyclé hors du domaine nucléaire.

EDF, entreprise responsable à l’égard de l’environnement
  • 2019 : Royaume-Uni : volume de déchets radioactifs solides à faible activité évacués (m3) (Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ».Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n 4 « Gestion des déchets radioactifs et déconstruction des centrales » décrit en section 3.6.2 « Description des enjeux de la matrice de matérialité »): 444, France : volume de déchets radioactifs solides de Haute et Moyenne Activité Vie Longue (m3) (Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ». Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n 4 « Gestion des déchets radioactifs et déconstruction des centrales » décrit en section 3.6.2 « Description des enjeux de la matrice de matérialité ») : 304 
  • 2018 : Royaume-Uni : volume de déchets radioactifs solides à faible activité évacués (m3) (Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ». Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n 4 « Gestion des déchets radioactifs et déconstruction des centrales » décrit en section 3.6.2 « Description des enjeux de la matrice de matérialité »): 474, France : volume de déchets radioactifs solides de Haute et Moyenne Activité Vie Longue (m3) (Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ». Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n 4 « Gestion des déchets radioactifs et déconstruction des centrales » décrit en section 3.6.2 « Description des enjeux de la matrice de matérialité ») : 315 
  • 2017 : Royaume-Uni : volume de déchets radioactifs solides à faible activité évacués (m3) (Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ». Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n 4 « Gestion des déchets radioactifs et déconstruction des centrales » décrit en section 3.6.2 « Description des enjeux de la matrice de matérialité »): 453, France : volume de déchets radioactifs solides de Haute et Moyenne Activité Vie Longue (m3) (Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ».Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n 4 « Gestion des déchets radioactifs et déconstruction des centrales » décrit en section 3.6.2 « Description des enjeux de la matrice de matérialité ») : 300


Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ». Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n 4 « Gestion des déchets radioactifs et déconstruction des centrales » décrit en section 3.6.2 « Description des enjeux de la matrice de matérialité »

Pour une description détaillée, voir la section 1.4.1.1.4 « Cycle du combustible nucléaire et enjeux associés » ; voir également la section 3.4.1 « Indicateurs ».

(1) Voir section 1.4.1.1.4 «Cycle du combustible nucléaire et enjeux associés ».