Dans le cadre de la stratégie CAP 2030, et en cohérence avec les orientations retenues par les autorités françaises pour la PPE, le groupe EDF est mobilisé pour porter les enjeux de la transition énergétique dans toutes ses dimensions et les géographies dans lesquelles il est implanté.
En France, cette ambition requiert une réforme en profondeur du marché de l’électricité et des conditions de rémunération des actifs nucléaires. C’est dans ce contexte que le gouvernement a engagé une consultation sur la mise en place d’un nouveau cadre de régulation en remplacement de l’ARENH (voir section 2.2.1« régulation des marchés, risques politiques et juridiques – 1B Évolution du cadre réglementaire ») et demandé à la Direction Générale du Groupe de réfléchir à une nouvelle organisation dans le cadre de cette réforme. Cette éventuelle évolution de l’organisation du Groupe, qui n’est envisagée que sous réserve de l’aboutissement des projets de réforme du cadre de régulation, pourrait conduire à filialiser et à introduire sur le marché de façon minoritaire notamment les activités aval et de services, les activités renouvelables et les activités de distribution regroupées dans une structure (appelée « VERT ») qui resterait majoritairement détenue et contrôlée par la maison-mère (appelée « BLEU ») qui porterait elle-même directement l’ensemble des activités nucléaires ainsi que le parc hydraulique d'EDF. Les périmètres respectifs de ces entités ne sont en rien définis de manière exhaustive à ce stade et seront précisés le moment venu si ce projet de réorganisation (projet « HERCULE ») est effectivement mis en oeuvre.
En tout état de cause, le projet HERCULE devrait maintenir BLEU et VERT comme deux entités intégrées au sein du Groupe. Cette éventuelle évolution de l'organisation du Groupe, qui n'est envisagée que sous réserve de l'aboutissement des projets de réforme du cadre de régulation, aurait pour objectif de renforcer les capacités d’investissement et de financement du Groupe pour lui permettre d'être le leader de la transition énergétique, tout en garantissant la préservation d'un groupe intégré. Les réflexions sont en cours sur ce sujet, et sont conditionnées à la réforme du cadre de régulation nucléaire.
De plus en plus, les particuliers, les entreprises, les villes souhaitent changer leur façon de s’éclairer, de se chauffer, de produire, de consommer, de se déplacer…Cet élan, somme d’initiatives individuelles et de décisions publiques, se développe progressivement partout. L’ambition d’EDF est d’accompagner les clients et les territoires vers la neutralité CO2 avec des solutions décarbonées et d’efficacité énergétique accessibles et innovantes.
Pour cela, EDF s’appuie sur son portefeuille de clients dans les pays prioritaires européens (France, Grande-Bretagne, Belgique et Italie) avec une relation client de référence et une gamme d’offres de services et de fourniture enrichie :
L’engagement pris par tous les États lors de la COP21 vise à contenir la hausse des températures nettement en dessous de 2°C. Il a créé un déclic collectif pour agir autrement. L’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans son rapport de 2019 sur «l’énergie nucléaire dans un système énergétique propre», a par ailleurs estimé que le nucléaire est un outil indispensable pour contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport à la période préindustrielle : sans nucléaire, les experts de l’AIE estiment en effet que l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris coûtera beaucoup plus cher et demandera des efforts trop importants à la communauté internationale.
Parce qu’en France, l’électricité est décarbonée à 97 % grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables, EDF joue un rôle moteur dans l’atteinte de cet objectif en accélérant le développement des énergies renouvelables tout en garantissant la sûreté, la performance et la compétitivité du parc nucléaire existant et du Nouveau Nucléaire.
En parallèle, le groupe EDF poursuit activement son développement dans les énergies renouvelables (avec un objectif de multiplier par deux la puissance installée du parc ENR et hydraulique du Groupe de 28 GW en 2014 à 50 GW en 2030) et dans le Nouveau Nucléaire.
S’agissant des énergies renouvelables, les nouveaux moyens développés seront pour l’essentiel l’éolien terrestre et maritime, le solaire photovoltaïque et l’hydraulique. Hors de France, le développement de ces actifs est conduit en cohérence avec la stratégie internationale du groupe EDF.
Face aux enjeux démographiques, d’urbanisation et de pollution atmosphérique, de nombreux pays sont en quête de solutions pour changer la donne. Présent sur tous les continents, EDF accompagne ce mouvement de transition énergétique en exportant son savoir-faire dans le nucléaire, les énergies renouvelables et les services énergétiques.
Le groupe EDF veut être un acteur clé du paysage énergétique en France et dans ses pays cœurs en Europe (Royaume-Uni, Italie, Belgique) en participant à la sécurité énergétique, au renforcement de la compétitivité économique et à la décarbonation de l’économie européenne, en cohérence avec les politiques publiques.
Le Groupe se développe également hors d’Europe avec une approche ciblée au plan géographique et oriente ses choix d’investissements en privilégiant les projets de production bas carbone, notamment hydrauliques, éoliens et solaires, ainsi que les activités de services énergétiques et d’ingénierie. Elle développe les capacités de stockage et des projets de production gaz dans les territoires où ils constituent un élément essentiel de leur transition énergétique, et dans le respect des engagements en matière de baisse d’émissions CO2 du Groupe.
Santé et sécurité, numérique et nouveaux modes de travail, responsabilité et simplification, compétences, modèle de reconnaissance sont les cinq leviers majeurs de la transformation du Groupe.
Le Groupe fait évoluer ses pratiques managériales à travers la responsabilisation des équipes et la simplification de ses organisations et de ses modes de fonctionnement, comme l’illustrent de nombreux exemples concrets depuis 2016 (introduction du forfait-jours pour les cadres, dynamisation des parcours professionnels et promotion de la mobilité interne et des formations promotionnelles, rationalisation et simplification des politiques du Groupe, etc.) et d’autres exemples plus récents, comme la signature électronique des marchés et la simplification du reporting financier et non-financier. En 2018, EDF a également signé un nouvel accord mondial de responsabilité sociétale (« accord RSE ») qui portait des avancées en faveur de la diversité ainsi qu’au bénéfice des salariés du Groupe. En 2019, c’est un nouveau schéma de dialogue social qui a été repensé, simplifié et mis en place, en conformité avec le nouveau cadre légal (voir section 3.3.3.1.7 « Un dialogue social rénové »).