Sous réserve d'adoption par l'assemblée générale des actionnaires du 7 mai 2020, la raison d'être d'EDF serait de " Construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l'électricité et à des solutions et services innovants ". Elle renforce son ambition de développer en France et à l'international des solutions pour que chacun puisse être acteur de la transition énergétique.
EDF est de très loin le premier contributeur à une énergie décarbonée en Europe et le premier investisseur dans la transition énergétique.
Leader des énergies bas carbone dans le monde, le groupe EDF a développé un mix de production diversifié qui repose principalement sur l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables. Afin de répondre à l’urgence du changement climatique, le groupe EDF déploie une stratégie ambitieuse alliant poursuite de la décarbonation, adaptation et transformation et qui participe à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable n° 13 (lutte contre le changement climatique) et n° 7 (recours aux énergies renouvelables) fixés par l’ONU.
Le groupe EDF est conscient à la fois de l’impact de ses activités sur le changement climatique, et de l’impact du changement climatique sur ses activités. Face à l’urgence climatique et pour répondre aux attentes de ses parties prenantes, le groupe EDF s’est fixé en 2016 comme premier objectif de responsabilité d’entreprise (ORE n° 1) l’ambition d’aller au-delà des exigences de la trajectoire 2°C fixée par l’accord de Paris en baissant significativement ses émissions de CO2.
En 2018, le groupe EDF a pris l’engagement de réduire ses émissions directes de gaz à effet de serre à 30 millions de tonnes en 2030 et de s’inscrire dans l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Cet engagement a été intégré dans la politique Développement Durable du Groupe. L’objectif de 30 millions de tonnes en 2030 correspond à une réduction des émissions directes du groupe EDF de 40 % par rapport à l’année 2017, réhaussé à 50 % début 2020. Il a été fixé en s’appuyant sur la méthodologie développée au sein de l’initiative « Science Based Targets » pour le secteur électrique en prenant 2015, année de signature de l’accord de Paris et de lancement de la stratégie Cap 2030 du groupe EDF, comme année de référence. L’engagement carbone du groupe EDF en 2030 a été complété par une cible intermédiaire (point de passage) de 35 millions de tonnes en 2023(1).
Cet engagement est ambitieux car le groupe EDF, qui est l’un des tout premiers électriciens mondiaux en termes de capacités nettes et de production d’électricité, est également déjà l’un des électriciens avec la plus faible intensité carbone, contribuant de fait à réduire significativement l’empreinte carbone du secteur électrique européen.
Afin de permettre au groupe EDF de respecter son engagement carbone, les principales filiales du Groupe se sont également fixé des objectifs ambitieux : Au Royaume-Uni, EDF Energy vise à réduire son intensité carbone et à atteindre la neutralité carbone avant 2050. En Italie, Edison a pour objectif de réduire son intensité carbone à moins de 260 g/kWh d’ici 2030.
Le graphique suivant présente l’évolution de l’indicateur « émissions directes de gaz à effet de serre (scope 1) du groupe EDF » :
Émissions directes de gaz à effet de serre (scope 1) du groupe EDF (Mt CO2 eq)
Objectif 2030 : < 30 Mt
2019 : 33 Mt
2018 : 36 Mt
2017 : 51 Mt
Indicateur clé de performance extra-financière (cf. table de concordance DPEF en section 8.5.4). Il s’agit des émissions directes de GES, hors Analyse du cycle de vie (ACV) des moyens de production et des combustibles. Pour le périmètre et la méthodologie de cet indicateur, voir section 3.4 « Indicateurs et méthodologie ». Cet indicateur réfère à l’enjeu matériel n° 2 « Renouvellement, prolongation et performance du mix énergétique en vue de sa décarbonation » décrit en section 3.6.2 « Description des enjeux de la matrice de matérialité ».
*Chiffre en cours d’ajustement avec l’initiative SBTi
Les émissions directes de gaz à effet de serre du groupe EDF continuent de baisser en 2019 (- 7 % par rapport à 2018), Cette baisse des émissions directes du groupe EDF en 2019 est principalement imputable à la baisse drastique de l’utilisation du charbon pour produire de l’électricité et de la chaleur au sein du Groupe (- 60 %par rapport à 2018), partiellement remplacé par du gaz naturel beaucoup moins émetteur (+ 7 %). Une partie de la diminution de gaz à effet de serre entre 2017 et 2018 est liée à la cession des actifs d’EDF Polska à l’entreprise d’Etat polonais PGE.
Conscient et convaincu que la cession d’un actif carboné ne peut être la réponse stratégique à l’urgence climatique à l’échelle de la planète, le Groupe s’inscrit dans une trajectoire de fermeture de l’ensemble de ses centrales les plus émettrices :notamment entre 2017 et 2019 avec en France, l’arrêt de Porcheville, de la tranche 2 de Cordemais et de la dernière tranche fioul (Cordemais 3) et, au Royaume-Uni, la fermeture de la centrale à charbon de Cottam.
(1) Chiffre en cours d'ajustement avec l'initiative SBTi.