3. Performance extra-financière

En 2019 il a par exemple traité des questions liées au compteur Linky(1) du distributeur Enedis et à la reconversion des centrales à charbon à la biomasse.

Le panel de parties prenantes SDGs @ Edison a traité d’une part des liens entre finance durable et transition énergétique, d’autre part de la diversité, et de l’inclusion en tant que facteur de compétitivité. Le Conseil des parties prenantes d’Enedis a traité de la proximité et de l’alternance, du compteur Linky et des smart-grids. La Direction du Parc Nucléaire et Thermique (DPNT), en lien avec le pôle Renouvelables, a mis en place le « Cercle », lieu de réflexion en vue d’écouter les attentes sociétales nouvelles autour des thèmes de l’autonomie énergétique, de l’autoconsommation et de la production décentralisée. Ce « Cercle » composé d’universitaires, journalistes, économistes et associatifs a produit une évaluation de la manière dont ces questions interrogent le système électrique actuel bâti autour des notions de solidarité, d’interconnexion et de sécurité d’alimentation. En 2019, ce "Cercle", accompagné par un « groupe de suivi » composé de managers de l’entreprise associés tout au long du processus de travail a produit des recommandations pour mise en œuvre via le groupe de suivi. EDF et le média Usbek & Rica ont créé en 2017 le Conseil des générations futures d’EDF, dans l’objectif d’innover en matière de dialogue avec la société civile pour aborder des sujets sensibles au cœur de la transition énergétique et des transformations de l’entreprise. En 2019, les travaux du Conseil ont été recentrés autour de thématiques en lien avec les Objectifs de Développement Durable de l’ONU (ODD) avec la volonté de faciliter, à l’issue, le passage à l’action. La composition du Conseil a été élargie en faisant entrer de nouveaux acteurs engagés autour de la RSE : entreprises (Atos, Crédit Agricole, Daher, LVMH, M6, RATP, Veepee…), politiques, jeunes (lecteurs d’Usbek & Rica). Une vingtaine de personnalités engagées autour de la RSE (chercheurs ; associations et ONG ; sociologues ;experts ; start-ups…) participe au Conseil, qui a tenu deux audiences en 2019 :« La transition écologique est-elle possible ? » et « Quelle mobilité inclusive et compatible avec l’urgence climatique ? ».

3.1.1.2 L’analyse de matérialité du groupe EDF

Une analyse de matérialité consiste à définir ce qui peut avoir un impact significatif sur une entreprise, ses activités et sa capacité à créer de la valeur pour elle-même et ses parties prenantes. L’analyse identifie les enjeux importants et pertinents susceptibles d’avoir un impact sur la performance de l’entreprise, puis les hiérarchise en fonction de leur impact potentiel sur l’entreprise et son environnement. Les principes méthodologiques qui régissent l’analyse de matérialité sont la norme AA1000 en matière d’implication des parties prenantes dans l’identification, la compréhension et les réponses données aux problématiques et aux préoccupations sur le développement durable, et le Standard 101 de GRI, qui guide la qualité et le contenu du reporting afin de répondre aux attentes des parties prenantes(2).

L’analyse de 2017 a été mise à jour pour l’URD 2019 avec l’aide du Conseil Développement Durable et de tables rondes formées de managers et experts du Groupe(3). La liste des enjeux a été ramenée de 35 à 18 enjeux « matériels » ressortant du domaine de la RSE. Chacun des enjeux définis fait l’objet d’une description précise disponible en section 3.6.2.


Enjeux pour EDF et Enjeux pour les parties prenantes :

  • Gestion des déchets radioactifs et déconstruction des centrales nucléaires
  • Action en faveur de l'efficacité énergétique
  • Création de valeur partagée avec les parties prenantes, au service des territoires et de l'emploi
  • Ville durable, innovation et diversification des solutions
  • Sûreté nucléaire, sécurité des infrastructures industrielles et des données
  • Renouvellement, prolongation et performance du mix énergétique en vue de sa décarbonation
  • Performance des offres aux clients finaux (B2B et B2C)
  • Qualité de gestion des grands projets et investissement responsable
  • Écoute, communication, transparence et dialogue
  • Économie circulaire et préservation de la biodiversité, de l’eau, de l’air, des sols, des ressources rares
  • Adaptation des infrastructures et de l’activité au changement climatique
  • Ethique et devoir de vigilance
  • Attractivité de l’entreprise
  • Précarité énergétique, et accès à l’énergie dans les pays en développement
  • Égalité des chances
  • Existence et efficacité de dispositifs d’alerte interne à l’entreprise
  • Dialogue social
  • Santé et sécurité des salariés et des parties prenantes


(1) Porté par Enedis.
(2) La norme ISO 26000 et les travaux de l’International Integrated Reporting Council (IIRC) vont dans le même sens.
(3) Au terme de ces tables rondes, le projet a été présenté en Comité Stratégique RSE qui a permis d’intégrer les observations des membres du Comex (Comité Exécutif) et dirigeants des filiales. Le projet a ensuite été soumis au Comité Responsabilité d’Entreprise du Conseil d’administration, avant d’être approuvé par le Directeur Exécutif en charge de la Direction Innovation Stratégie et Responsabilité d’Entreprise.